25 October 2025 3 min de lecture

Faire de la beauté un refuge d’inclusion

👤 Structures de soin & Associations 👤 Laboratoires pharmaceutiques & Autres fabricants 🌱 Les commumauntés et le développement local 🌱 Les droits humains

CONTEXTE

À Amiens, un cinquième espace Beauté et Bien-Être vient d’ouvrir ses portes. Cet espace, né d’une coopération étroite entre la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), Emmaüs Solidarité, le collectif Passerelles vers l’emploi 80 et L’Oréal France, incarne une vision commune : utiliser la beauté non comme un luxe, mais comme un levier de reconstruction personnelle, de dignité retrouvée et d’inclusion sociale.

POINTS CLES A RETENIR

Depuis 2021, le programme Beauté et Bien-Être transforme une idée simple en projet national : offrir à des personnes en situation de précarité un espace gratuit où être coiffé, prendre soin de soi, bénéficier de soins socio-esthétiques, recevoir des produits d’hygiène… autant de gestes qui, loin d’être anodins, peuvent provoquer un véritable déclic personnel. Ces espaces, pensés initialement par Emmaüs Solidarité puis essaimés grâce au soutien de la FAS et de la Fondation L’Oréal, ont déjà accompagné plus de 21 500 personnes en quatre ans. Ils offrent bien plus qu’un soin : ils redonnent confiance, facilitent les démarches d’insertion, et aident celles et ceux touchés par l’isolement ou les difficultés sociales à retrouver un lien avec eux-mêmes et avec les autres. Le nouvel espace amiénois s’inscrit dans cette dynamique, porté par une coopération locale active : Ozange.net, APREMIS et SESISS au sein de Passerelles vers l’emploi 80, épaulés par la FAS Hauts-de-France. Ensemble, ils démontrent que la solidarité prend forme lorsqu’elle est co-construite et connectée aux réalités d’un territoire.

IMPACT POUR L’OFFICINE / LES LABORATOIRES

Pour un acteur industriel comme L’Oréal, cette initiative montre qu’un groupe peut mobiliser ses compétences, ses équipes et sa raison d’être pour soutenir des actions profondément humaines. Elle illustre la capacité d’un industriel à contribuer à l’inclusion sociale en s’alliant à des structures non marchandes et à des acteurs de terrain. Pour les pharmaciens et les professionnels de santé, ce type d’action rappelle que l’inclusion, l’estime de soi et la dignité sont souvent les premières pierres d’un parcours de soin. Une personne qui reprend confiance engage plus facilement des démarches médicales, sociales ou professionnelles. Ces espaces constituent alors des points d’appui complémentaires à l’écosystème de santé et de prévention.

CE QUE CELA CHANGE OU POURRAIT CHANGER

En multipliant ces lieux de beauté bienveillante, les acteurs engagés montrent qu’il est possible de créer des espaces qui réparent, rassemblent et remettent en mouvement. Si le modèle continue de s’étendre, il pourrait : → renforcer les démarches d’insertion sociale et professionnelle ; → devenir un standard de coopération entre associations et entreprises à impact ; → inspirer d’autres secteurs à considérer l’estime de soi comme un déterminant de santé ; → enrichir les politiques territoriales autour de la prévention, de la santé mentale et du bien-être ; → créer une nouvelle forme d’hospitalité sociale basée sur la douceur, la dignité et le soin. Cette initiative rappelle une évidence parfois oubliée : restaurer l’estime de soi est souvent le premier acte de santé publique.